La dyscalculie est un trouble de l’apprentissage qui met en évidence un déficit dans les acquisitions des activités numériques — que ce soit au niveau de la numération, des opérations arithmétiques, de la géométrie ou de la résolution des problèmes. Le mieux est d’identifier rapidement de quel type de dyscalculie il s’agit, pour y apporter l’aide appropriée…
Les 4 grands types de dyscalculie
Il n’existe pas de classification officielle pour dresser les différents types de dyscalculie, mais il est communément admis que l’on distingue ces 4 grandes formes :
- La dyscalculie visuo-spatiale. Résultat d’un dysfonctionnement des parties postérieures de l’hémisphère droit, elle est caractérisée par la difficulté à poser des opérations et à organiser les nombres. Ici, l’enfant est amené à échanger les opérations (multiplier au lieu d’additionner, soustraire au lieu de diviser…), à observer un mauvais alignement des chiffres et à inverser les chiffres (6 et 9 ou 12 et 21…).
- La dyscalculie lexicale. L’enfant éprouve des difficultés à lire les symboles mathématiques — que ce soient les nombres, les expressions mathématiques ou les équations. Ici, il peut inverser la positionner des chiffres, mais aussi insérer ou omettre des chiffres, des mots ou des signes… Avec la dyscalculie lexicale, l’enfant peut comprendre les concepts mathématiques à l’oral, mais a du mal lorsqu’ils sont écrits…
- La dyscalculie verbale. Elle souligne une difficulté à désigner verbalement les termes et les relations mathématiques, comme nommer un montant, un chiffre, un symbole, etc. Ici, l’enfant est capable de lire et d’écrire des nombres, mais ne parvient pas à les reconnaître s’ils sont prononcés par une autre personne.
- La dyscalculie procédurale. Comme son nom le laisse supposer, elle renvoie aux difficultés à résoudre des calculs, aussi bien à l’oral qu’à l’écrit. Ici, il comprend les nombres, la relation entre eux, mais n’arrive pas à les utiliser pour faire des opérations.
Des symptômes à la prise en charge…
Même si certains symptômes peuvent vous mettre la puce à l’oreille, un problème en mathématiques ne sous-entend pas systématiquement que votre enfant souffre de ce dysfonctionnement neuronal. Par ailleurs, il faut savoir que la dyscalculie est souvent associée à un autre trouble de l’apprentissage — que ce soit la dyslexie, la dysorthographie, la dyspraxie, la dysphasie ou un trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité.
En cas de doute, le mieux est d’en discuter avec votre médecin traitant qui saura, le cas échéant, vous orienter vers un professionnel pour réaliser un diagnostic formel. Si la dyscalculie est avérée, il s’agira d’en aviser l’école pour mettre en place un enseignement adéquat. À la maison, des orthopédagogues pourront l’aider au niveau individuel, développant, avec lui, des outils et ainsi le faire gagner en autonomie.
L’objectif étant qu’il mette en place des stratégies pour compenser ses difficultés, afin qu’elles le gênent le moins possible, dans sa vie quotidienne et scolaire.