La dyspraxie est un trouble de l’apprentissage qui altère le développement de la coordination motrice. Maladroit, l’enfant éprouve des difficultés au niveau des gestes du quotidien, de l’écriture et peine à s’orienter dans l’espace. Face à ces symptômes, un dyspraxique va naturellement se diriger vers des métiers artistiques, relationnels ou informatiques…
« Qu’est-ce que tu veux faire comme métier plus tard ? »
À la question « Qu’est-ce que tu veux faire comme métier plus tard », les enfants laissent libre cours à leur imagination, sans barrière : policier, footballeur, pompier, vétérinaire, maîtresse… Maël, dyspraxique et dyscalculique, répondait « pâtissier-magicien » — ce qui reflétait bien toute la magie de l’enfance, qui lui permettait de lier deux métiers, sans penser à la faisabilité d’une telle association.
Aujourd’hui adulte, Maël a pu réaliser son rêve d’être magicien, mais a dû revoir son projet de pâtissier… La dyspraxie est un handicap invisible qui rend le quotidien plus difficile : ouvrir une porte, nouer ses lacets, mettre la table, boutonner une chemise, comprendre le plan d’une ligne de bus, gérer les horaires…
Les métiers naturellement privilégiés par les dyspraxiques
Assez logiquement, face à leurs difficultés motrices, les dyspraxiques s’orientent tout naturellement vers les métiers relationnels, à l’image de Maël qui a suivi un master de traduction, pour devenir guide conférencier et demain, peut-être interprète dans la diplomatie… Le monde artistique est également exploré, car il est à même de transformer leur trouble DYS en source d’inspirations créatrices.
La dyspraxie ne relève pas d’un problème d’intelligence ou d’une pathologie organique, mais leur difficulté motrice rend les personnes qui en souffrent, maladroites, avec des troubles dans l’écriture. L’une des pistes compensatoires est de travailler avec un ordinateur dès le plus jeune âge, développant une appétence naturelle pour cet outil et les conduisant, ainsi, vers les métiers du numérique.
Et pourquoi ne pas suivre son propre chemin…
L’école doit servir à trouver et construire sa voie professionnelle : les enfants dyspraxiques, animés par la passion d’un métier manuel, ne doivent pas se laisser dicter leurs choix et se laisser orienter vers des solutions de facilité. Même si ces professions sont particulièrement compliquées pour eux, cela ne signifie, en aucun cas, qu’ils ne peuvent y arriver.
Avec le concours des conseillers d’orientation de son école et de ses parents, un enfant dyspraxique doit se construire l’avenir qu’il souhaite. Plusieurs structures et professionnels peuvent venir l’aider à différents niveaux : élaboration de techniques compensatoires (avec des ergothérapeutes notamment), soutien psychologique, etc.
Plus tard, il devra se renseigner dans les salons professionnels et les salons de recrutement, pour connaître les solutions mises en place pour les salariés atteints de dyspraxie. Puis, une fois embauché, il devra contacter le responsable des Ressources Humaines, pour faciliter son intégration au maximum.
Comme un enfant qui ne s’épanouit pas dans le cadre scolaire, un dyspraxique devra trouver sa voie, en se renseignant sur ses différentes options et en persévérant face aux difficultés, pour parvenir à ses fins.