Dérivée de l’échelle d’Ajuriaguerra, l’échelle Brave Handwriting Kinder BHK permet de diagnostiquer la dysgraphie, ce trouble qui affecte l’écriture et son tracé de près de 10 % des élèves à travers le monde. Conçu en 2004 par Régis Soppelsa et Jean-Michel Albaret, ce test ne prend que 5 minutes, tout en permettant une évaluation rapide de la situation, tenant compte du développement de l’enfant. Explications.
Comment se passe un test BHK ?
Proposée par Lisa Hamstra-Bletz en 1987, l’échelle d’évaluation de la dysgraphie BHK n’a été adaptée en français qu’en 2004. Reprenant les préceptes de Julian de Ajuriaguerra, elle en simplifie les codes pour une évaluation rapide.
Le test BHK consiste en la rédaction manuscrite, pendant 5 minutes, d’un texte sur feuille blanche A4. Le texte en question est composé de 7 paragraphes, proposant des tailles de police décroissantes et des difficultés croissantes. En effet, si le premier paragraphe ne contient que des mots monosyllabiques rencontrés en CP, les suivants se complexifient progressivement. L’objectif est d’analyser la qualité et la vitesse d’écriture et d’en reporter les caractéristiques sur l’échelle BHK.
Comment évaluer le résultat sur l’échelle BHK ?
À l’issue des 5 minutes de test, l’enfant soumet son travail à un graphothérapeute, chargé d’évaluer ses performances et de les mesurer sur l’échelle BHK. Cette dernière est composée de 13 items : taille de l’écriture, inclinaison de la marge, lignes non planes, mots serrés, écriture chaotique, liens interrompus entre les lettres, télescopages, variation dans la hauteur des petites lettres, hauteur relative des lettres incorrectes, distorsion de lettres, formes de lettre ambiguës, lettres retouchées, ainsi qu’hésitations et tremblements.
L’étude de ces différents items permet d’établir un score : plus il est élevé, plus la dysgraphie est avérée. Un score situé à plusieurs écarts-types au-dessus de la moyenne des enfants de la même classe, est un fort indicateur du trouble de l’apprentissage.
Pourquoi existe-t-il un BHK Ado ?
Si la dysgraphie n’a pas encore été diagnostiquée à l’arrivée de l’enfant en 6e, l’échelle BHK s’adapte pour proposer un test « BHK Ado ». Ce dernier évalue surtout la lisibilité et la stabilité, deux éléments clés de l’écriture attendue, pour répondre aux exigences des années de collège.
Même si le texte à copier est le même que pour le test BHK enfant, son évaluation ne repose plus que sur 9 items : variation de hauteur des lettres troncs, hauteur relative des lettres troncs et des lettres avec hampes et/ou jambage, télescopage, lettre ambiguë, lettre majuscule à l’intérieur des mots, parallélisme des lignes, stabilité des mots, celle des « a » ainsi que celle des « t ». Comme pour le test enfant, il s’agit d’une note de dégradation, établie entre 0 et 45 points : plus elle est élevée, plus la dysgraphie est avérée.
L’un comme l’autre, en fonction des résultats, il s’agit de mettre en place une rééducation spécifique au niveau graphomoteur, et le cas échéant, prévoir des adaptations/aménagements au niveau scolaire.