Touchant environ 10 % des enfants d’âge scolaire, majoritairement des garçons, la dysgraphie est un trouble de l’apprentissage rendant l’acquisition et l’exécution de l’écriture difficiles. En fonction de sa nature (molle, impulsive, maladroite, raide, lente et précise), le comportement de l’enfant est différent. Dans tous les cas, il s’agit d’un trouble DYS durable qui ne disparaîtra pas avec le temps : heureusement, de nombreux professionnels peuvent apporter leur aide et des techniques de compensation précieuses pour l’enfant…
L’orthophoniste, au spectre d’interventions large
Intervenant sur prescription médicale, l’orthophoniste peut s’occuper de la rééducation de tous les troubles DYS. Comme ses séances sont remboursées par la Sécurité sociale, ils sont très sollicités et l’obtention du premier rendez-vous peut-être difficiles. Débordés, ils peuvent même refuser de traiter la dysgraphie, n’étant pas des spécialistes de l’écriture.
À noter que la plateforme Ora-Visio met à votre disposition des professionnels compétents dans les troubles DYS, pour des consultations en ligne.
Le psychomotricien, orienté motricité
Intervenant aussi sur prescription médicale, le psychomotricien concentre son action sur la motricité large comme fine, qu’elle soit ciblée sur l’écriture ou la vie quotidienne. Ce professionnel appréhende la dysgraphie de manière globale, en agissant sur le rapport au corps et la confiance en soi. Via les Centres Médico-Psycho-Pédagogiques (CMPP), sa prise en charge peut être gratuite, mais les temps d’attente sont longs. Hors de ce cadre, ses séances ne sont pas remboursées par la Sécurité Sociale.
Au-delà de ses difficultés d’écritures, si votre enfant présente des difficultés dans ses gestes de la vie quotidienne, dans la pratique d’un sport ou d’une activité manuelle, le recours à un psychomotricien peut être pertinent.
Le graphothérapeute, spécialisé dans l’écriture
La graphothérapie s’occupe spécifiquement des problèmes liés à l’écriture. Comme il s’agit d’une profession non réglementée, les approches sont extrêmement variées, même si la tendance générale accorde de l’importance à la psychologie et à la personnalité de l’enfant, concentrant son action sur le geste de l’écriture. Après un bilan graphomoteur, le professionnel construit sa rééducation sur plusieurs séances, non remboursées par la Sécurité Sociale.
À noter qu’un graphopédagogue est davantage requis pour un enfant présentant uniquement des troubles de l’écriture, sans autre incidence sur sa vie de tous les jours. Son approche est plus technique, autour de la tenue du crayon, le mouvement des doigts et le déplacement du poignet. La rééducation s’étend sur 4 à 6 séances, avec l’essentiel du travail à faire à la maison.
L’ergothérapeute, rééducateur du geste
Intervenant sur prescription médicale, l’ergothérapeute s’emploie à apporter du confort et du soulagement à l’enfant dysgraphique. Ce professionnel est compétent pour proposer un matériel spécifique (guide-doigts) et renforcer certains muscles essentiels à la scription. Rééducateur des gestes de la vie quotidienne, il s’adresse, plus spécifiquement, aux individus porteurs d’un handicap, d’une blessure ou d’une maladie invalidante. Ses séances ne sont pas remboursées par la Sécurité sociale, même si son aide peut être couverte par l’Allocation d’Éducation de l’Enfant Handicapé (AEEH).