La dyscalculie est un trouble de l’apprentissage du nombre et du calcul. Ce dysfonctionnement neuronal affecte le cerveau et se traduit par des déficits sur certaines habiletés (concentration, mémoire, dénomination, planification, vitesse de traitement de l’information…). Plus tôt le diagnostic est posé, plus tôt les enfants peuvent s’appuyer sur un dispositif d’aides pour lever/contourner ces difficultés. Découvrons ensemble les symptômes classiquement observés en période préscolaire et en primaire.
Les caractéristiques essentielles de la dyscalculie
Directement liée aux mathématiques, la dyscalculie se traduit différemment selon les enfants et selon leur âge. Selon le DSM-V (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux), ses 3 critères principaux génèrent un retard ou trouble :
- Dans le sens des nombres et dans la mémorisation des faits arithmétiques ;
- Dans l’exactitude du calcul ou de sa justesse ;
- Dans le raisonnement mathématique.
La dyscalculie entraîne souvent des difficultés à comprendre et raisonner sur l’espace comme avec l’usage des symboles « > » ou « < » (« plus grand que » ou « plus petit que »).
Les symptômes visibles en maternelle
Dans la mesure où un diagnostic précoce aidera considérablement votre enfant dans son parcours scolaire, voici les symptômes de dyscalculie qui peuvent apparaître en période pré-scolaire, lorsqu’il est âgé de 3 à 6 ans.
Au titre des erreurs observables, il y a celle relative à la forme des numéros, notamment entre les 6 et les 9 et entre le 3 et le 8 ; ainsi que celle relative au son prononcé entre le « six » et le « dix » par exemple. Les problèmes à reconnaître les nombres écrits en chiffres et les associer à ceux écrits en lettres, à les recopier ou les écrire à la suite d’une dictée, sont également des symptômes d’alerte.
L’enfant peut également omettre un ou plusieurs numéros au moment d’énoncer une série. Au même titre, il peut éprouver des difficultés à débuter une séquence à partir d’un numéro qui n’est pas le « 1 ». Dans le même registre, s’il doit compter jusqu’à 5, un enfant dyscalculique continuera souvent bien au-delà de ce palier, sans s’en rendre compte.
Enfin, il sera dans l’incapacité à classer et mesurer : difficulté à associer le chiffre à une situation réelle (2 = 2 bonbons), la difficulté d’ordonner ou de classer des objets par leur forme ou leur taille.
Les symptômes observables à l’école primaire
Avec l’âge, les difficultés liées à la dyscalculie se feront plus évidentes. Parmi les symptômes d’alertes figurent :
- La reconnaissance des symboles mathématiques (+ ou -, par exemple)
- L’incapacité à se souvenir des structures basiques telles que 1-2=3 ou des règles de calcul
- Le mauvais alignement des opérations ou la conduite du calcul de gauche à droite
- Le besoin de compter avec les doigts
- Un défaut de mémorisation des tables de multiplication ou d’un numéro de téléphone
- Le problème à reconnaître et à lire l’heure, voire à se repérer physiquement dans un espace
Au moindre doute, n’hésitez pas à vous rapprocher de l’équipe enseignante pour discuter ensemble de vos observations pour, le cas échéant, déclencher un bilan orthophoniste et diagnostiquer le trouble de dyscalculie. Une fois avéré, votre enfant bénéficiera d’une aide adaptée pour lever ses difficultés mathématiques et ne pas être entravé dans son parcours scolaire.